Y aura-t-il de nouvelles opérations de stimulation ?
C'est la grande question puisque, ces dernières années, ce sont elles qui semblent avoir influencé tantôt l'arrivée, tantôt le retrait de capitaux sur les marchés émergents.
La maison ne sait trop.
Aux États-Unis, elle est convaincue que ce n'est pas demain que la FED procédera à un troisième assouplissement quantitatif. La croissance des indicateurs économiques ralentit, mais elle demeure toujours potable.
En Europe, les programmes de soutien à taux d'intérêt très faibles visaient à faciliter le refinancement de certaines banques pour rassurer les investisseurs. Ils n'avaient pas pour but de les recapitaliser face à une baisse de valeur de leurs actifs. Seuls des investissements des États peuvent les renflouer. Mais la chose ne sera pas facile, car les États auront besoin d'emprunter pour ce faire, et plusieurs doivent plutôt tenter de diminuer leur endettement. Il pourrait y avoir certains types d'investissement de la part de la banque centrale, mais pas mal d'eau risque de couler sous les ponts avant que tous ne s'accordent là-dessus.
Morale de l'histoire ?
Aussi paradoxale que la chose puisse paraître, si les données économiques se maintiennent, il est peu probable que le prix des ressources rebondisse. UBS parle même d'un marché baissier séculaire qui s'installerait. Si les indicateurs déclinent fortement, la table devrait être mise pour de nouvelles mesures de stimulation, et les prix devraient rebondir dans les semaines suivantes. L'incohérence à elle seule plaide pour une forte hésitation quant au secteur des ressources. Ça sent la trappe ou, si l'on préfère, l'attrape.
blogue > www.lesaffaires.com/francois-pouliot
francois.pouliot@tc.tc