La réponse simple, écrit l'analyste, est qu'il n'y a pas de réponse simple.
> Les incidents augmentent parce que les enjeux financiers sont importants, comme en fait foi la hauteur des pertes associées à chaque attaque.
> Des pays commencent en parallèle à utiliser la cyberattaque comme outil de guerre économique.
> Les opérateurs de la menace ne sont plus des ados installés dans leur sous-sol, mais des détenteurs de diplômes spécialisés.
> Il n'a jamais été aussi facile de lancer des logiciels malveillants (malware).
Et ainsi de suite.
Quel est le potentiel du secteur ?
Une question difficile, à laquelle Gartner tente de répondre.
Dans une récente mise à jour d'une étude sur le sujet, la maison estime que, sur l'horizon 2013-2018, les investissements en sécurité informatique dans les entreprises devraient grimper à un rythme annuel composé de 8,3 %. Vu autrement, c'est dire que le marché pourrait grimper de près de 50 % sur quatre ans et atteindre plus de 97 G$ US en 2018.
Faut-il jouer le secteur ? Et quoi jouer ?
Ce n'est pas si évident. Les cyberattaques de 2014 ne sont pas passées inaperçues sur les marchés et les titres antipiratage se négocient à des multiples assez élevés.
La moyenne de l'univers de RBC Marchés des Capitaux est à 28 fois le bénéfice par action 2014 et la médiane, à plus de 23 fois.
Matthew Hedberg entrevoit quand même quelques occasions intéressantes. Dont il revient à chacun d'évaluer le risque. On n'est personnellement jamais partant pour ce genre d'investissement, qui est difficile à comprendre.