Là où on est de moins en moins sûr
En 2014-15 il y a pour 600 M$ de "mesures de réduction du déficit", qui doivent venir en surplus des mesures de réduction de la bureaucratie. En 2015-2016, il y a pour 750 M$ de ces mêmes mesures. Le PLQ indique que ces coupes proviendront des enveloppes de programmes, sauf celles de la santé et de l'éducation. Il est le premier à reprocher au PQ de ne pas être clair sur ce qui sera coupé. Ce n'est pas clair ici non plus.
Le talon d'Achille de ce cadre financier se trouve cependant dans la croissance des revenus qu'on y incorpore. Voici ce que postule le budget pour les années à venir et ce que postule le cadre libéral.
2014-15. Budget: 4,6%; PLQ: 4,8%
2015-16. Budget:4,3%; PLQ: 4,6%
2016-17. Budget:3,9%; PLQ: 4,4%
2017-18. Budget: 3,5%; PLQ: 4,3%
2018-19. Budget: 3,3%; PLQ: 4,3%
Il suffit qu'en 2018-19, la croissance économique soit celle prévue au budget plutôt qu'au cadre libéral et l'histoire ne tient plus. La cible d'endettement que l'on doit atteindre est alors défoncée et il devient impossible d'abolir la taxe santé.
Le Parti libéral fait valoir que sa politique économique sera nettement plus performante que celle du PQ. Peut-être. Il n'en reste pas moins que le cadre budgétaire actuel du gouvernement est déjà sous l'influence d'une politique économique et de stimulation. Il faudra vraiment qu'elle soit beaucoup plus performante.
Pour l'heure, avec une relance du Plan Nord qui dépendra davantage du prix des matières premières que de l'effort gouvernemental, et une stratégie maritime dont les preuves restent à faire, il est difficile de ne pas avoir un doute sur les probabilités de succès de l'équation.
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