Que tirer de l'histoire?
Bombardier a annoncé mercredi une opération de restructuration de ses activités encore plus importante que celle qu'elle avait annoncée en janvier. Vous avez bien lu, plus importante. Mais elle a tenté de profiter de l'été pour qu'elle passe inaperçue. Comment peut-on annoncer la suppression de 1800 emplois dans son entreprise et ne pas le dire dans le communiqué? Pourquoi ne joue-t-on pas franc jeu lorsque les journalistes posent des questions et tentent de cerner et quantifier l'impact de la réorganisation?
Officiellement, cela n'a rien à voir avec un nouveau besoin de capitaux qui serait occasionné par un possible délai supplémentaire dans la mise en service du CSeries (suite à l'incendie d'un moteur). Cela n'a pas non plus à voir avec une évolution du plan d'affaires qui ne fournirait plus les rendements escomptés.
On veut bien le croire.
Mais si Bombardier, qui bénéficie d'importants fonds gouvernementaux, tente un jeu de cache-cache avec le public sur des éléments aussi fondamentaux que ces 1800 coupes, qui dit qu'elle ne joue pas au même jeu ailleurs?
Elle devrait rapidement revenir à une politique de transparence. Le faux pas vient de faire baisser sa crédibilité.
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