BLOGUE. C'est toute une dégringolade qui frappe le marché du gaz naturel. Le moment d'y entrer ? Il se pourrait : en vendant à découvert...
D'abord, une parenthèse. Pour ceux qui sont moins initiés, une vente à découvert consiste à vendre au marché l'action d'une société qu'on ne possède pas. Le courtier prendra l'action dans un autre compte, la vendra, mettra l'argent reçu dans le vôtre, et vous aurez l'obligation de lui rendre l'action à un certain moment. Concrètement, si vous avez vendu le titre à 10 $, vous recevez les 10 $. Après une chute à 6 $, vous le rachèterez au marché, et vous rendez alors l'action au courtier. La différence de 4 $ restera dans vos poches.
C'est ainsi qu'on procède lorsqu'on veut faire de l'argent et qu'on anticipe la baisse du cours d'un titre. On peut aussi jouer sur les options, mais c'est un peu plus compliqué.
Le risque est que, plutôt que de fléchir, le titre se mette à grimper. Il n'y a alors théoriquement aucune limite de perte, puisqu'une action peut monter indéfiniment. On dit théoriquement car, à moins d'être dans un état comateux, il est probable que l'on se couvrira (en rachetant l'action) avant qu'il n'y ait trop de dégâts.
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L'opération semble simple, mais pour différents motifs, elle est rarement utilisée par le particulier. Certains la considèrent amorale, d'autres craignent la perte infinie, ce qui n'est pas non plus un super motif.
Il est vrai cependant qu'il n'est pas aussi simple de trouver des situations où la vente à découvert se présente comme une évidence. On verra souvent des secteurs ou des sociétés surévalués, mais c'est aussi souvent le propre de ceux-ci d'enfler encore davantage. Les situations de surévaluations peuvent durer des années.
Le pari du gaz
Voici cependant que se dessine une situation intéressante.