Une ombre au tableau
Malgré l'intéressant constat, côté tendances pour l'industrie, une ombre se dessine pour tous ses acteurs. De fortes tensions commencent à poindre dans les relations avec les transporteurs aériens. Au point où, en fin d'année, American Airlines a retiré ses placements d'Orbitz, tandis qu'au début 2011, c'est Expedia qui a retiré les placements d'American Airlines de son site (les ententes d'affichage et de vente arrivaient à échéance).
Les sociétés aériennes semblent vouloir mettre sur pied leur propre offre de services (grâce à une plateforme appellée Open Axis). La stratégie n'est pas encore très claire. Certains avancent que les compagnies aériennes pourraient ainsi mieux vendre leurs services (avec nombre d'options) et rendraient probablement plus difficiles les comparaisons de prix. D'autres croient qu'elles aimeraient bien pouvoir éventuellement être payées pour afficher leurs offres (du contenu, après tout) sur d'autres sites, plutôt que de payer pour que celles-ci soient vendues.
Les prochains mois devraient permettre de mieux saisir les enjeux. La Deutsche Bank n'est cependant pas très sûre des gains potentiels des compagnies aériennes. Elle note qu'Orbitz, Expedia et Sabre (qui est aussi l'objet d'un litige avec American) ont permis à la société d'engranger des revenus de plus de 8 milliards de dollars américains (G $ US) l'an dernier.
L'affaire pourrait bien se régler faute d'une coalition pour l'instant. Elle pourrait toutefois ne pas être sans conséquence d'ici quelques années.
Quelle est la situation de chacun ?
Voyons-y plus clair