Dans ce contexte, le Québec fait-il fausse route avec sa politique?
Non. Elle ajoutera vraisemblablement des coûts aux activités de forage, mais c'est par des études du genre de celles que l'on va mener que les autres juridictions auraient dû commencer.
L'exploitation du gaz de schiste en Amérique ne date que de 1993. Elle s'est fait sans que les gouvernements ne s'attaquent à son impact par des analyses globales et bien étayées. La preuve en est que, devant les difficultés, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a lancé l'an dernier une étude sur l'impact des fracturations. Un rapport préliminaire est prévu en 2012 et un rapport final en 2014.
L'étude dans laquelle s'engage le Québec apparaît embrasser encore plus large, et devrait conséquemment contenir des mesures encore plus importantes. Il sera intéressant de voir si, une fois établit, toutes les composantes du modèle seront importées ailleurs.
À défaut, notre désavantage économique s'accentuera et pourrait bien venir fermer le cercueil du projet. Jusqu'à ce que l'Amérique ait moins de gaz à pomper et le fasse de façon plus responsable.