À la recherche d'un revenu de dividende élevé, mais un peu inquiet quant à sa pérennité ?
Nous aussi !
Il existe plus d'une cinquantaine de titres sur le marché canadien qui offrent un rendement de dividende ou de distribution supérieur à 6 %, révélait récemment une étude de la Financière Banque Nationale. Certains, comme Yellow Media, offrent même plus de 13 %.
Attrayant certes, mais vraiment durable ?
C'est moins sûr. Généralement, plus le rendement est élevé, plus le risque d'une diminution du dividende l'est aussi. Les investisseurs redoutent que la rentabilité ne soit pas suffisante au maintien intégral de la distribution et demandent à être davantage récompensés pour le risque couru.
La solution ?
Trouver des sociétés à bon rendement de dividende, qui ont d'importants flux de trésorerie et pour lesquelles les analystes prévoient une assez bonne progression de la rentabilité dans l'avenir. La croissance des bénéfices devrait permettre de soutenir le titre en toute situation, et peut-être même de le faire progresser.
On a passé au crible quelques sociétés offrant un dividende de plus de 5 %. À peine une dizaine passent le test. Voici nos choix.
OÙ ÇA SEMBLE BON
Cineplex (CGX, 24,65 $ ; div. : 1,26 $, 5,1 %)
Il y a quelques semaines, la société de cinéma s'était méritée en ces pages une cote de trois étoiles et demi. Les résultats du prochain trimestre devraient être faibles, devant un solide recul du box office, mais ils devraient également procurer une meilleure occasion d'entrée sur le marché. Le secteur est cyclique, mais n'a besoin que de quelques blockbusters par an pour se maintenir. L'engouement pour les films 3-D devrait se charger de la croissance des bénéfices à l'avenir. Il est vrai que ceux-ci sont un peu soufflés par les pertes fiscales du passé, mais il y en a encore pour quelques années. La prévision pour 2011 est à 1,10 $ l'action (similaire à l'an dernier), celle pour 2012, à 1,25 $.
Colabor (GCL, 12,23 $ ; div. : 1,08 $, 8,5 %)
La société, première au Québec et numéro trois en Ontario, est un distributeur de produits alimentaires pour les restaurants, les épiceries et les dépanneurs. La compétition est assez grande dans l'industrie, et le prix de l'essence risque de peser sur les marges. Les analystes semblent prudemment optimistes. La plupart des contrats comportent des clauses d'ajustement de prix en fonction du coût de l'essence. Des acquisitions semblent aussi en vue. Le consensus pour 2011 est à 1,04 $ l'action (0,76 $ l'an dernier) et celui pour 2012, à 1,20 $.
Premium Brands (PBH, 16,37 $ ; div. : 1,18 $, 7 %)
La société est à la fois un fabricant et un distributeur alimentaire qui oeuvre principalement dans l'Ouest canadien. La hausse du coût des aliments est venue compresser ses marges davantage que ce qu'attendaient les analystes au dernier trimestre, mais des augmentations de prix sont dans le pipeline. Le consensus est de 1,29 $ l'action pour 2011 et de 1,66 $ pour 2012.
OÙ ÇA POURRAIT ÊTRE BON, MAIS OÙ IL FAUT UN PEU PLUS DE FOI