Le gouvernement du Québec étudie une proposition de l'Association québécoise des indépendants du pétrole qui suggère d'instaurer un prix plafond sur l'essence vendue dans la province. Il n'est pas sûr que l'idée soit formidable.
L'AQIP propose de garantir aux détaillants d'essence une marge bénéficiaire minimale de 0,03$ le litre d'essence qui serait établie à chaque jour. Il n'y a actuellement aucune marge garantie au détaillant. Celui-ci ne peut vendre sous le prix qu'il paie à la rampe de chargement (plus le transport et les taxes). Il peut cependant demander à la Régie de l'énergie d'ordonner une marge de 0,03$ le litre pour une région donnée lorsqu'une guerre de prix perdure trop longtemps.
En contrepartie d'une marge minimale garantie, l'organisme suggère l'établissement d'un prix maximal de vente qui serait de 0,03$ plus élevé (0,06$ de plus en fait que le prix payé à la rampe de chargement).
Ces chiffres sont pour la région de Montréal. Pour le centre du Québec et la capitale, la proposition parle d'une marge garantie de 0,04$ et maximale de 0,07$. Dans les régions plus éloignées, comme au Saguenay, les marges proposées sont respectivement de 0,05$ et 0,08$.
Pourquoi une telle proposition
L'association indique que sa proposition vise à calmer la grogne des automobilistes qui voient parfois les prix de l'essence subitement bondir de 0,10$ le litre en quelques heures. Elle explique que ces bonds proviennent souvent du fait de concurrents qui abaissent pendant longtemps les prix à des niveaux ridiculement bas et insoutenables.
Tout en permettant de lisser les écarts de prix, le nouveau régime permettrait d'assurer une meilleure rentabilité aux indépendants, et de garantir que le Québec maintienne une saine concurrence à la pompe.
État de situation