[Photo : Antoine Taverneaux]
C'est un grand défi que vient d'accepter Lucien Bouchard en s'amenant en remplacement d'André Caillé à titre de président du conseil d'administration de l'Association pétrolière et gazière du Québec. Non, le défi n'est pas de renverser l'opinion publique. Plutôt celui de préserver sa propre influence publique.
Les sociétés du gaz de schiste viennent de réussir un tour de force en amenant l'ancien premier ministre en relais à l'ancien président d'Hydro-Québec.
Dans nos souhaits de nouvelle année, à la rigolade, on avait formulé ce simple souhait à leur intention: un miracle.
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À peine trois semaines plus tard, on commençait à se demander si effectivement ce n'est pas ce qu'il faudrait.
La levée de boucliers est importante, et rarement a-t-on vu une opposition aussi agressive.
Monsieur Bouchard dit voir le gaz de schiste comme "un atout très important pour notre développement économique et le financement des missions de notre État".
"Le développement de cette industrie doit se faire dans le respect de l'environnement, de la sécurité publique de la transparence et de l'acceptabilité sociale", ajoute-t-il.
Un discours qui s'apparente à celui de son prédécesseur, à la différence qu'il sera porté par un personnage beaucoup moins identifié à l'intérêt des promoteurs gaziers et beaucoup plus à l'intérêt public.
Le défi est quasi insurmontable