CAMPBELL (CPB, 34,22$ US)
Le contexte n'est pas très favorable pour le fabricant de soupes.
Au troisième trimestre, les ventes de soupes aux États-Unis sont en recul de 3 %, alors que celles de Campbell retraitaient de 4,9 % et ce, même si l'entreprise a consacré 11 % de plus en promotion.
On le voit, le produit est moins populaire et, dans la descente, la concurrence semble gagner des parts de marché. Notre panier à provisions est sans doute une illustration du problème de concurrence auquel fait face l'entreprise. Longtemps, on a personnellement été acheteur de soupes Campbell. Jusqu'à ce que IGA introduise ses soupes maison. Elles sont tout aussi bonnes, mais moins chères.
Il y a quelques jours, Campbell augmentait le prix de ses produits aux États-Unis pour tenter de maintenir ses marges. Quelque chose nous dit qu'à long terme, la stratégie est mauvaise et que Campbell devra finalement restructurer ses coûts et baisser les prix si elle ne veut pas voir son marché trop s'éroder.
Bref, le titre n'est peut-être pas mauvais, mais on ne le voit pas dans notre soupe...
HEINZ (HNZ, 54,09 $ US)
" Si ce n'est pas du Heinz, ce n'est pas du ketchup. "
Le slogan publicitaire fonctionne et de nombreux consommateurs sont prêts à acheter la marque même si elle est plus chère que ses concurrentes. Contrairement aux soupes, on n'a pas encore trouvé un ketchup égal à celui de Heinz. Il donne de l'élan à tous les produits de la société.
Si la recette fonctionne dans les marchés développés, pourquoi n'en serait-il pas de même dans les marchés émergents ? Il y a cinq ans, environ 10 % des ventes totales de Heinz étaient réalisées dans ces marchés. Aujourd'hui, c'est 16 %, et l'objectif de la direction est de 30 % d'ici 2016.
Le coût des intrants grimpe, mais la société semble être en mesure de les absorber. Elle anticipe que son bénéfice croîtra à long terme dans une fourchette de 7 à 10 %.
L'affaire pourrait bien être ketchup.
PROCTER & GAMBLE (PG, 64,22 $ US)
Une société que l'on a longtemps admirée. Ses produits sont souvent plus chers, mais supérieurs aux autres. Ce qui fait que lorsqu'on y a goûté, il est difficile de rétrograder. Les chips Pringle, le détergent Tide, le shampoing Pantene en sont de bons exemples.
Depuis quelques années, face à un pouvoir d'achat du consommateur moins important, la recette semble cependant moins bien réussir et le titre piétine un peu. Personnellement, nous avons même délaissé les Pringle et avons souvent opté pour Sunlight. Dans les shampoings, il y a désormais une telle offre de produits spécifiques (cheveux gras, secs, plats, volumineux, colorés, etc.) que la formule classique est tout simplement souvent introuvable et qu'on préfère aller vers des marques moins coûteuses.
Les analystes prévoient que les bénéfices seront en croissance de 8 à 9 % pour pour les deux prochaines années. Cela reste à voir.
On aime mieux Heinz et Kraft.