Pourquoi Bill Gates renforce-t-il alors sa position?
Il se pourrait qu'il ne croit pas vraiment à une future intervention réglementaire, et ait plutôt foi dans le flair de son grand ami Warren Buffett.
Coïncidence ou pas, l'acquisition est survenue quelques jours seulement avant la parution de la lettre de Buffett à ses actionnaires.
L'oracle y souligne que le fait saillant de 2010 a été l'acquisition de Burlington Northern Santa Fe, une société du rail qui, dit-il, fait encore mieux que ce dont il espérait. Cette acquisition en elle-même devrait accroître le potentiel normalisé de bénéfice (earning power) de Berkshire de 40% avant impôt, et 30% après.
L'an dernier, avec un seul gallon de diesel, BNSF a en moyenne réussi à faire faire 500 milles de distance à chaque tonne de marchandise. Une performance record, mais aussi une performance d'efficacité de trois fois supérieure à celle des camions.
Buffett, qui n'est pas sans soulever au passage l'important avantage de coûts que procure cette situation, ajoute que, au fil du temps, le déplacement de biens va augmenter aux États-Unis et que BNSF devrait obtenir sa pleine part de gain.
BNSF n'est plus disponible, mais pourquoi ne pas en rajouter encore un peu au CN pourrait bien s'être dit récemment Gates. D'autant qu'en ce qui concerne le nombre de biens transportés, le Canada bénéficie d'un effet de levier intéressant si la demande mondiale en ressources continue de grimper.
Temps de prendre le train avec Bill Gates?
À court terme peut-être pas, à long terme, il se pourrait bien.