Bon pour Montréal?
À l'évidence, cette transaction apparaît pleine de potentiel pour les actionnaires de la Banque Nationale et surtout ceux de Fiera Sceptre. L'entité espère en outre faire passer son actif sous gestion de 55 à 100 G$ sur cinq ans.
Et pour Montréal?
On assiste à la création d'un gestionnaire québécois de premier ordre, désormais au neuvième rang canadien, qui confie ouvertement avoir des visées d'expansion aux États-Unis. C'est un rayonnement potentiel intéressant pour Montréal et le Québec.
Le tremplin n'est cependant pas créé sans sacrifice. En conférence téléphonique, Natcan a reconnu que sur sa quarantaine de gestionnaires, une vingtaine ne suivraient pas chez Fiera. Tous les postes ne tomberont pas nécessairement à Montréal (il y en a à Toronto), mais il est probable que plusieurs tomberont ici.
Pour le Montréal financier, c'est à moyen terme un recul en expertise.
Cela dit, à plus long terme, si l'actif sous gestion vient effectivement à atteindre les 100 G$, il n'est pas dit que les équipes de gestion et d'encadrement ne grossiront pas dans la métropole. La meilleure façon de faire grandir Montréal est en effet de la doter de sièges sociaux susceptibles de prendre de l'ampleur.
Fiera-Natcan: bon pour les actionnaires, et probablement, à terme, bon pour Montréal.