Fiera-Natcan: la grenouille et le boeuf

Publié le 28/02/2012 à 09:17, mis à jour le 28/02/2012 à 09:17

Fiera-Natcan: la grenouille et le boeuf

Publié le 28/02/2012 à 09:17, mis à jour le 28/02/2012 à 09:17

Bon pour Montréal?

À l'évidence, cette transaction apparaît pleine de potentiel pour les actionnaires de la Banque Nationale et surtout ceux de Fiera Sceptre. L'entité espère en outre faire passer son actif sous gestion de 55 à 100 G$ sur cinq ans.

Et pour Montréal?

On assiste à la création d'un gestionnaire québécois de premier ordre, désormais au neuvième rang canadien, qui confie ouvertement avoir des visées d'expansion aux États-Unis. C'est un rayonnement potentiel intéressant pour Montréal et le Québec.

Le tremplin n'est cependant pas créé sans sacrifice. En conférence téléphonique, Natcan a reconnu que sur sa quarantaine de gestionnaires, une vingtaine ne suivraient pas chez Fiera. Tous les postes ne tomberont pas nécessairement à Montréal (il y en a à Toronto), mais il est probable que plusieurs tomberont ici.

Pour le Montréal financier, c'est à moyen terme un recul en expertise.

Cela dit, à plus long terme, si l'actif sous gestion vient effectivement à atteindre les 100 G$, il n'est pas dit que les équipes de gestion et d'encadrement ne grossiront pas dans la métropole. La meilleure façon de faire grandir Montréal est en effet de la doter de sièges sociaux susceptibles de prendre de l'ampleur.

Fiera-Natcan: bon pour les actionnaires, et probablement, à terme, bon pour Montréal.

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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