La réplique
La Caisse ne commente jamais ses investissements. Quelques maisons de courtage sont cependant revenues à la charge à la suite de la publication du rapport. Il faut dans leur cas noter que toutes ont participé aux financements de Student Transportation.
Elles ne discutent pas réellement du passé, mais s'attardent plutôt à l'avenir. Tant BMO, Raymond James, la Scotia que la Nationale estiment que le dividende actuel est soutenable. Leurs projections font état de flux de trésorerie supérieurs au montant qui sera nécessaire pour honorer le dividende.
Contrairement à Prescience, qui voit le marché à maturité, les firmes voient celui-ci potentiellement sur le point de s'ouvrir.
Plusieurs commissions scolaires sont financièrement sous pression et seraient sur le point de passer au privé l'opération de leur service d_autobus. Le privé offrirait apparemment des économies d'exploitation. Près de 70 % du marché du transport scolaire est toujours exploité par des organismes publics, ce qui laisse entrevoir un marché important.
Les courtiers notent de surcroît que le dernier financement de 75 M$ effectué par l'entreprise à la fin de février est venu la renflouer.
Qu'en penser ?
On ne sait personnellement trop quel est le potentiel du transport scolaire, mais à la base, Student Transportation a un problème majeur avec son modèle d'entreprise. Une société ne devrait verser de dividende à ses actionnaires que lorsqu'elle croit que le rendement qu'elle peut obtenir en réinvestissant ses liquidités sera inférieur à celui qu'ils pourraient obtenir ailleurs sur le marché. Autrement dit, il est irrationnel qu_une société qui va chercher de la croissance par acquisitions, et qui a fréquemment besoin de se refinancer, verse un dividende.
On laisserait passer le bus.
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