Le fameux bras de fer Marceau-Dubé
L'autre élément intéressant du débat touche la promesse de retour d'impôt de 1000$ aux familles de la CAQ.
Christian Dubé a de nouveau soutenu qu'il serait possible d'atteindre l'équilibre budgétaire dès cette année (2014-15) et que, sur quatre ans, l'impôt serait retourné aux citoyens sous diverses formes.
Plusieurs mesures sont avancées pour parvenir à l'objectif (révision des contrats informatiques, lutte à la corruption, etc.). La pièce maîtresse de l'affaire réside cependant dans le gel de la fonction publique. La CAQ postule qu'il est prévu que 35 000 postes s'ajoutent dans le secteur administratif sur la période (20 000 postes équivalent temps complet). En empêchant que ceux-ci se créent, elle parvient à obtenir des économies.
Monsieur Marceau a cependant répété que ces 35 000 ajouts sont objets de fabulation, et que le budget ne prévoit aucune création de nouveaux emplois.
Qui dit vrai?
On a demandé à monsieur Dubé s'il avait eu une confirmation d'un ministère sur la création d'emplois qu'il projetait. Il dit avoir fait plusieurs demandes, et ne jamais avoir reçu de réponse réelle. Il soutient même qu'on a été jusqu'à lui dire qu'on ne le savait pas.
Il n'a donc eu d'autre choix que de se rabattre sur une projection de la croissance du nombre de postes ces dernières années.
Il est difficile de croire que l'appareil administratif ne soit pas en mesure d'être plus précis sur la situation anticipée quant au nombre de postes.
Le programme de la CAQ est au cœur de la campagne, et, de la façon dont vont les choses, les électeurs ne semblent pas pouvoir juger du réalisme de sa proposition avant le jour du vote.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT