Cartes de crédit: le consommateur risque d'être le dindon de la farce

Publié le 18/07/2012 à 09:26, mis à jour le 23/07/2012 à 14:35

Cartes de crédit: le consommateur risque d'être le dindon de la farce

Publié le 18/07/2012 à 09:26, mis à jour le 23/07/2012 à 14:35

 

Qu'arrivera-t-il maintenant?

Si le Bureau devait l'emporter ou régler, et l'entente aux États-Unis semble faire grimper la probabilité, les marchands devraient bientôt avoir le droit de demander une surcharge ici.

Il reste à voir si cela se produira. Il est possible que certains commerçants hésitent éventuellement à l'introduire de crainte que certains volumes ne migrent vers une concurrence qui ne l'introduirait pas.

Quoiqu'il en soit, même si le principe de la surcharge devait s'établir et s'étendre, on voit mal comment l'argent pourra descendre jusqu'au consommateur. En fait, le risque apparaît assez important que la nouvelle politique ne fasse grimper les prix.

Prenons en effet la transaction pour l'achat de quatre pneus d'hiver. Le consommateur utilisant sa carte de crédit pourrait devoir payer jusqu'à 12$ de surcharge. Rien n'obligera ensuite le commerçant à répartir cette économie sur ses autres clients. Il préférera sans doute l'envoyer à son bénéfice.

C'est pourquoi l'on dit que le consommateur risque d'être le dindon de la farce.

Une seule consolation. Si la surcharge s'amène, elle aura au moins pour effet de faire réaliser au consommateur qu'il est plus payant de ne pas utiliser sa carte et replacera du fait le crédit dans une plus juste perspective philosophique où il ne prendra plus rang avec la normalité, mais avec l'exception.

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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