Le déséquilibre fiscal et le souhait de Québec
Quelques jours avant le budget, nous recevions en table éditoriale le ministre des finances du Québec, Carlos Leitao, à qui on demandait s'il avait un souhait en vue de la prochaine campagne électorale.
Monsieur Leitao avait exprimé celui de voir le futur gouvernement fédéral s'engager à augmenter les paiements de transfert en santé pour le Québec. Les Conservateurs ont décidé qu'à compter de 2017-18, les transferts en santé aux provinces cesseront d'augmenter au rythme de 6% par année pour plutôt suivre le PIB nominal (avec un minimum de 3%).
Monsieur Leitao souhaiterait introduire dans le calcul des transferts un facteur qui tienne compte de l'âge des populations des provinces. Le Québec et les provinces de l'Est ont une démographie plus âgée que celle de l'Ouest, et, dans sa forme actuelle, le transfert n'aura pas dans l'avenir le même impact financier pour chacune des provinces.
L'Ouest du pays est opposé au souhait de M. Leitao, mais pourrait peut-être se laisser convaincre si l'amendement n'avait pas pour effet de réduire ce qu'on lui a déjà promis.
Dans son budget, le gouvernement n'aborde pas directement la question, mais c'est tout comme. Il consacre une annexe budgétaire à soutenir qu'il n'y a pas de déséquilibre fiscal au Canada et que les provinces doivent, comme lui, agir en bon intendant dans la gestion de leurs budgets.
Il pourrait ici y avoir un enjeu électoral intéressant pour les partis d'opposition. La TD calcule que maintenir une hausse de 6% des paiements en santé coûterait sur cinq ans 4 G$. C'est amplement à l'intérieur des 13,1 G$ de surplus disponibles et cela laisse de la latitude pour quelques autres (petites) initiatives.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
À lire:
CELI: la cotisation passe à 10000$, dès maintenant
Des baisses d'impôt pour les PME... après les élections
Un nouveau fonds pour le transport en commun
Ottawa veut mieux protéger les clients des banques
Retraite : un décaissement plus lent pour le FERR