Cela ne veut pas dire que l'aperçu que livrera Bombardier dans quelques mois n'est pas important.
Au contraire.
D'abord au chapitre des flux de trésorerie. Si les bénéfices ont été meilleurs, la consommation de liquidités au cours du dernier trimestre a été plus importante que ce à quoi s'attendaient la plupart des analystes. Certains commencent à se demander si un refinancement ne sera pas nécessaire en 2015. La direction se dit cependant confiante d'atteindre la cible qu'elle avait fournie en début d'année (et de ne pas avoir à se refinancer).
La journée des investisseurs sera surtout importante pour s'assurer que la rentabilité actuelle peut tenir. Pour que le CSeries fasse éventuellement une différence, il ne faut pas que le reste recule.
Pour l'instant, ça semble ok du côté des avions d'affaires, avec la Chine qui est au ralenti, la Russie en problème, mais les États-Unis, principal marché, qui se réchauffe.
Il n'y a pas de réelles craintes du côté Transport.
C'est moins sûr du côté des avions régionaux.
À Farnborough, la rivale Embraer a obtenu 159 commandes pour ses E-Jet. Bombardier n'en a obtenu aucune.
Et l'on n'en a pas réellement vu passer de nouvelles commandes dans les derniers mois.
On devrait mieux voir quel potentiel de vente la direction leur attribue encore, et si elle ne commence pas à penser à un nouveau programme d'amélioration.
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