Alors, pourquoi le titre recule-t-il?
Les résultats ne sont pas au rendez-vous et la foi des investisseurs baissent.
Au quatrième trimestre, les résultats sont inférieurs aux attentes.
Dans la réalité, les choses s'améliorent, mais pas avec la force espérée par le marché.
La direction indique qu'en 2014 ses revenus devraient être plus élevés (notamment du côté aéronautique où il se livrera plus d'appareils) et ses marges nettement s'améliorer.
La marge du bénéfice avant intérêts et impôt (BAII) de la division aéronautique devrait notamment passer de 4,1% en 2013 à 5%. Celle de la division transport grimper de 5,8% à 6%.
Malheureusement, les projections des analystes étaient généralement davantage pour une marge de 6% dans l'aéronautique et de plus de 7% dans le transport.
La direction de l'entreprise est elle-même responsable de cette situation. Un retour à sa journée des investisseurs au mois de mars 2013 permet de voir qu'elle indiquait que sa marge bénéficiaire serait de 6% en 2014 dans l'aéronautique (un point de trop) et de 8% dans la division transport (deux points de trop).
Qu'en tirer?
Le bénéfice 2014 devrait être plus élevé que le 0,33$ par action réalisé en 2013, mais plus faible que le 0,45$ US anticipé par le consensus pour 2014. Financière Banque Nationale attend notamment maintenant un bénéfice de 0,38$ US (0,42$ CAN).
La question est de savoir quel multiple appliquer. Il serait étonnant que, dans le contexte actuel, le marché aille bien au-delà de 10 fois le bénéfice, ce qui mettrait au mieux le titre à 4-4,50$ (actuellement à 3,68$).
Bombardier continue de soutenir que ses marges dans le transport s'amélioreront dans l'avenir et devraient à terme atteindre 8%. Une mise au point devrait être faîte fin 2014 à ce sujet. Mais avec les dernières déceptions, ça n'aidera pas le multiple. La foi est désormais trop faible.
Devant le faible nombre de catalyseurs en vue, il semble bien que le titre de Bombardier demeurera sur le tarmac pour la prochaine année.
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