Les lignes de crédit sont-elles sûres?
Une question est dans le marché qui vient rendre plus inconfortable encore la situation: les lignes de crédit de 1,4 G$ seront-elles réellement toujours disponibles?
Si jamais elles ne l'étaient pas, toujours en conservant notre hypothèse de "burn rate" de 1,5 G $, on ne se retrouverait plus avec une marge de manœuvre de 2,3 G$ à la fin 2015, mais de 900 M$. Nettement insuffisant pour soutenir les activités dans le contexte où 3G $ est la position dite souhaitable.
Ces lignes sont-elles sûres?
Elles sont assorties de conditions complexes qu'on ne connaît pas mais qui semblent prévoir que Bombardier doit maintenir autour de 1 G$ dans ses coffres.
Il y a actuellement pour 2,4 G$ d'encaisse. En continuant de supposer que la compagnie brûle 1,5 G$ l'an prochain, on arrive en fin d'année à 900 M$ d'encaisse. Sous le seuil requis. Mais on comprend de Bombardier qu'elle est aussi autorisée à utiliser une partie de la ligne de crédit dans le calcul, ce qui vient redonner un espace suffisant.
Sans entrer dans plus de détails (c'est déjà complexe!), disons simplement que les lignes de crédit ne semblent pas en danger.
Dans l'état actuel du marché, et compte tenu que notre "burn rate" de 1,5 G$ est probablement un peu trop élevé avec toutes les mesures de rationalisation annoncées, la situation semble donc inconfortable et effectivement préoccupante, mais pas périlleuse.
Quelle sera la suite?
On devrait voir plus clair le 12 février.
En attendant, le titre devrait rester plombé. Le brouillard est dense et la confiance est disparue.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT