À vue d'œil, Super écran avec ses part de 3,5% pourrait être un bon début pour passer de 40% à 35%. Mais c'est aussi pour Bell un bel actif, avec des revenus pratiquement garantis et qui détient un quasi-monopole. En outre, ça semble être la chaîne la plus rentable d'Astral (19,1 M$ de bénéfice avant intérêts, impôt). Après une OPA, on liquide rarement ses vaches à lait.
Il y a aussi Historia (1,5%) et Série + (4,2%). Ce n'est cependant pas évident non plus puisqu'elles sont détenues à 50% par Shaw. D'autant que Série + est fort rentable elle aussi (16,3 M$ de bénéfice).
Canal Vie (3%), Canal D (3,7%) et Z (3%) apparaissent pas mal au cœur des activités et il est douteux que l'on veuille s'en départir.
Musimax n'a pas une grosse part d'écoute (0,6%), ni une très grosse rentabilité (190 000$) mais sur un déploiement multiplateforme, c'est probablement un actif auquel on tient.
Il reste les chaînes Vrak (1,6%) et Télétoon (2,4%). C'est cependant se priver de parler à un créneau de marché intéressant, celui des parents. Un créneau encore ici assez rentable.
Quel que soit le choix, on peut se demander si Bell ne sera pas forcée de prendre une perte sur d'éventuelles ventes. Les chaînes spécialisées n'ont pas de représentant publicitaire unique affecté à chacune et sont souvent vendues par une équipe centralisée. Il arrive parfois qu'il soit plus payant de vendre une société à la pièce, mais dans le cas d'Astral, son système de ventes donne plutôt à penser que chaque pièce vaut davantage dans l'ensemble qu'hors l'ensemble.
Il serait surtout surprenant de voir appliqués à un largage d'actifs des multiples aussi élevés que ceux appliqués lors d'une acquisition stratégique.
C'est pourquoi l'on dit que V amène soudainement dans la cuisine des odeurs de radiations.