La faiblesse du dollar américain n’est pas étrangère à la hausse du S&P 500 cette année puisqu’elle gonfle la valeur des revenus réalisés par les entreprises améticaines à l’étranger et améliore la compétitivité de leurs produits à l’étranger.
Un billet vert faible fait aussi grimper les cours des ressources qui suscitent à leur tour une vague de dépenses de la part des producteurs de ressources et de toutes les entreprises qui gravitent autour.
Par exemple, le fabricant d’équipements lourds Caterpillar a accru ses revenus de 57 %, au premier trimestre. Pour répondre à la demande pour ses excavateurs et ses camions pour mines souterraines, l'entreprise d'illinois prévoit doubler à 3 milliards de dollars américains ses dépenses en capital, cette année, dont la moitié aux États-Unis.
Le gain de 23 % de son titre en 2011 est le plus élevé de tous les membres de l’indice Dow Jones.
Malgré le stimuli que procure un dollar américain aux revenus et aux bénéfices du S&P 500 à court terme, David Bianco, stratège américain, de Bank of America Merrill Lynch, préférerait un dollar stable ou légèrement plus ferme.
La faiblesse du dollar américain reflète en effet l’opinion du monde entier concernant sa mauvaise santé fiscale, dit-il.
« Un dollar encore plus faible serait inquiétant, car il accenturait le risque que les deux principales menaces au marché haussier se réalisent : une hausse soudaine des taux d’intérêt ou une autre flambée du prix du pétrole », explique le stratège.
Si le dollar américain se stabilise à son cours actuel ou gagne un peu face à l’euro, ces deux menaces diminueront, donnant aux actions l’occasion de réagir aux bons résultats des entreprises, croit M. Bianco.