BLOGUE. Les grandes sociétés pharmaceutiques américaines n’ont pas fini de bénéficier d’une revalorisation de la part des investisseurs, fait valoir Catherine Arnold, de Credit Suisse.
Maintenant que tous sont bien au fait du défi que pose l’expiration des brevets de leurs médicaments vedettes, les investisseurs portent davantage attention aux mesures prises par les sociétés pour contrer la perte de revenus et pour donner du rendement à leurs actionnaires : essaimage de divisions, acquisitions, politique de dividendes, rachats d’actions, etc.
Les pharmaceutiques peuvent encore donner du rendement parce qu’elles insufflent un peu plus d’innovation dans leur pipeline de nouveaux médicaments, parce que leur évaluation est encore inférieure à celle du S&P 500 et parce qu'elles offrent un bon rendement de dividende de 3,6 % en moyenne.
Leurs titres ont gagné 12 % en moyenne depuis le début de l’année, par rapport à un gain de 15 % pour le S&P 500.
Mme Arnold augmente ses cours-cibles pour Amgen (NY, AGN), son choix pour la croissance à 105 $ US, Eli Lilly (NY, LLY), son choix pour le potentiel de son médicament Sola contre l’Alzheimer; à 53 $ US, ainsi que Merck & Co. (NY, MRK) à 48 $ US et Forest Laboratories (NY, FRX), à 42 $ US, ses deux choix bon marché.
Ces cours-cibles sont prudents, indique Mme Arnold, puisqu’il repose sur un multiple encore 5 % inférieur à celui qu’utilise les stratèges Credit Suisse pour le S&P 500, soit 14,3 les bénéfices prévus en 2013.
Ces cours-cibles laissent entrevoir un rendement total (appréciation potentielle du titre plus le dividende) de 15,2 % pour Amgen, de 16,1 % pour Eli Lilly, de 8,7 % pour Merck & Co., et de 16 % pour Forest Laboratories.
Credit Suisse ne peut commenter les perspectives du géant Pfizer (NY PFE), car le courtier conseille la société dans sa stratégie.