BLOGUE. L’assouplissement monétaire synchronisé des banques centrales aura pour effet de faire converger l’évaluation des secteurs offrant des rendements de dividendes similaires, fait valoir Martin Roberge, stratège quantitatif, de Canaccord Genuity.
Les investisseurs peuvent profiter de cette convergence en misant sur les banques et les assureurs canadiens dont les titres s’échangent à un multiple nettement inférieur (10 fois les bénéfices prévus dans 12 mois) à celui des secteurs que l’on associe traditionnellement aux dividendes (producteurs d’électricité, pipelines, télécommunications et fonds de placement immobiliers ou Reits) dont le multiple d’évaluation est de 15,5 fois leurs bénéfices prévus dans 12 mois.
Pourtant, le dividende des assureurs procure un rendement de 5,1 %, celui des banques de 4,3 %, comparativement à un dividende moyen de 4,8 % pour les secteurs « défensifs » cités plus haut, met en évidence M. Roberge.
Depuis 15 ans, un tel écart d’évaluation coïncide généralement avec un creux cyclique pour les banques et les assureurs, qui reprennent du terrain ensuite, explique M. Roberge,
Le stratège recommande à ses clients institutionnels de ne pas chercher à favoriser les assureurs par rapport aux banques, comme ils le feraient habituellement lorsque les banques centrales stimulent leur économie, parce que les assureurs offrent moins d’effet de levier qu’avant.
Une remontée des taux, qui profite généralement à la rentabilité des assureurs, n’est pas pour demain, malgré les mesures de relance de l’économie, car la Réserve fédérale s’est engagée à maintenir son taux directeur près de zéro jusqu’à la mi-2015.
De plus, contrairement aux banques, les assureurs-vie n’augmentent pas leur dividendes et les prévisions de leurs bénéfices de la part des analystes augmentent peu.