Au moment où tous se demandent combien de temps les sommets du S&P 500 américain peuvent durer, Pavilion rappelle que plusieurs stratégies surpassent l’indice à long terme et compensent pour le principal défaut de l’indice phare.
L’indice pondère en effet les titres en fonction de leur valeur boursière, soit le cours de l’action multiplié par le nombre d’actions en circulation.
Après une si longue ascension, les titres les plus populaires du S&P 500 ont gagné le plus de valeur et pèsent donc plus lourd dans l’indice.
Dans un mouvement de correction, les titres chouchous baisseront davantage que l’indice, explique Pierre Lapointe, stratège de la firme de négociation et de gestion Pavilion, à Montréal.
Les investisseurs institutionnels utilisent parfois diverses stratégies quantitatives, baptisées « smart beta », pour pallier cette faiblesse.
Ainsi, un investisseur qui aurait assigné un poids équivalent (équipondérer) à chacun des 500 titres du S&P 500 au lieu de calquer l’indice, aurait mieux réussi depuis 1999.
100 $ investis dans les 500 titres de l’indice équipondérés en 1999 vaudrait 1 034 $ aujourd’hui (sans les dividendes) comparativement à 598 $ pour 100 $ investis dans le S&P 500.
Les stratégies qui accordent le plus de poids aux entreprises affichant les ventes les plus élevées, les bénéfices les plus élevés ou encore les plus faibles ratios cours-bénéfices ont aussi produit de meilleurs résultats que le S&P 500, depuis 1991.
Le rendement de l’avoir et la valeur comptable plus rentables