Les acquéreurs récompensés
Cette conjoncture unique explique aussi pourquoi les actions des acquéreurs grimpent en Bourse à l’annonce d’acquisitions.
Auparavant, les actions des acquéreurs auraient baissé tellement les acquisitions avaient la réputation de rarement donner les rendements promis.
Le mouvement prend aussi de l’ampleur parce qu’une fois qu’il est enclenché, les acteurs des différentes industries se dépêchent pour mettre la main sur les meilleurs actifs et cibles, de peur de se laisser distancer par leurs rivaux.
Les entreprises cherchent aussi à devancer une éventuelle hausse des taux d’intérêt, qui rendrait les acquisitions rapidement moins attrayantes.
Alors que dans le passé de telles vagues de transactions annonçaient une fin de cycle boursier ou était signal de danger, cette fois, les observateurs y voient plutôt une façon de prolonger la hausse boursière, en donnant aux entreprises un autre moyen d’améliorer leurs marges déjà record.
L’équipe du crédit de Barclays estime que ce genre de tendance lourde peut durer encore bien longtemps, surtout si une économie modérée prolonge le cycle des faibles taux.
Pour l’instant, le marché leur donne raison. Les taux américains de 30 ans aux Etats-Unis sont redescendus de 3,97 % en janvier à 3,43 % !
« Les entreprises utilisent aussi des actions pour financer leurs acquisitions, ce qui évite d’alourdir leur bilan », explique l’analyste Jeffrey Meli, de Barclays
Néanmoins, toute tendance, aussi positive soit-elle, connaît éventuellement des excès qui finissent invariablement par transformer les festivités en lendemain de veille.