L’indice torontois S&P/TSX affiche ses failles dans le plus récent mouvement baissier.
Nos saines finances publiques, notre pétrole « sécuritaire », nos indispensables matières premières ne sont pas des remparts suffisants quand les investisseurs fuient le risque et cherchent le refuge des placements les plus liquides.
Faut-il le rappeler ? Un placement dans le S&P/TSX, c’est l’équivalent d’avoir 25 % de son capital dans le secteur de l’énergie, 22,6 % dans les producteurs de matières premières et 30 % dans le secteur financier.
La valeur boursière moyenne du S&P/TSX est de 5,7 milliards de dollars. C’est nettement supérieur à celle de l’indice américain S&P 600 des titres à plus faible capitalisation, mais ça ne fait pas le poids par rapport à la valeur moyenne de 20 milliards de dollars américains des titres de l’indice phare américain S&P 500.
Quand les investisseurs cherchent la sécurité de titres facilement négociables, les titres à plus faible capitalisation sont souvent les premiers à être vendus.
Même l’or écope quand les appels sur marge font sentir leur effet. Pour colmater des pertes dans leurs portefeuilles, certains fonds vendent leur or à profit (par rapport à leur cours d’achat), car le métal jaune trouve encore preneur.
Notre devise, le huard, flanche aussi sous 0,95 $ US, affichant au grand jour son statut de monnaie secondaire, qui a besoin d’une économie mondiale forte pour briller. La chute de 22 % du S&P/TSX depuis son sommet annuel du 7 mars se compare à une baisse de 17 % pour l'indice S&P 500 depuis son sommet du 29 avril.