BLOGUE. Il est temps de faire plus de place en portefeuille à la Bourse chinoise et d’alléger ses placements au Brésil.

C’est la recommandation de Brockhouse Cooper aux amateurs des pays du BRICs (Brésil, Russie, Inde et Chine) qui aiment se déplacer d’un pays à l’autre pour améliorer leurs rendements dans les pays émergents.

La firme de négociations et de gestion recommandait de préférer le Brésil à la Chine, depuis décembre 2010, mais les rôles s'inversent.

Une telle gestion active n’est évidemment pas pour tout le monde, mais il est intéressant de prendre le pouls boursier de ces deux colosses économiques.

La Bourse brésilienne ayant bondi de 30 % depuis août 2011, son évaluation est moins attrayante qu’avant en fonction de la tendance à long terme des bénéfices. À l’inverse, la Bourse chinoise a perdu 30 % depuis la fin de 2010.

« L’évaluation des deux Bourses converge à un moment où les perspectives pour la Bourse chinoise s’améliorent à son tour », note Pierre Lapointe, stratège de Brockhouse Cooper.

Le Brésil souffrira notamment du ralentissement en Asie qui est devenue la principale destination pour ses exportations, devant l’Europe et les États-Unis.

De plus, la banque centrale brésilienne a déjà réduit son taux directeur à quatre reprises pour stimuler son économie. L’inflation ayant cessé de décliner, depuis six mois, l’assouplissement monétaire du Brésil tire probablement à sa fin.

Maintenant, c’est au tour de la Chine d’assouplir les contraintes imposées aux banques pour qu’elles prêtent davantage afin de raviver son économie qui ralentit.

La Chine pourrait aussi freiner ou même renverser l’appréciation de sa monnaie, le yuan, pour donner un coup de pouce à ses exportateurs.

« La Bourse brésilienne a connu une belle course pendant que la Chine tirait de l’arrière. Nous croyons que ces tendances opposées ont fait leur temps », conclut-il.