Des milliards à déployer
Brookfield cherche à simplifier sa structure complexe tout en récoltant des fonds d’autres investisseurs afin de se mettre en valeur et de générer des honoraires croissants.
La société dirigée par le fin stratège et financier James Bruce Flatt, 49 ans, veut augmenter de 80 à 126 milliards les actifs qui lui procurent des honoraires de gestion, d’ici 2016.
Brookfield met actuellement en marché quatre nouveaux fonds auprès des investisseurs institutionnels. La société a aussi 6,3 milliards de dollars de capital à sa disposition dans la société de portefeuille et dans ses filiales, en plus de neuf milliards que lui ont confié des investisseurs externes, précise Bert Powell, de BMO Marchés des capitaux.
Malgré ces résultats record, M. Powell et Andrew Kuske, de Credit Suisse, sont plutôt neutres envers l’action de Brookfield, à son cours actuel.
Les deux analystes estiment que l’entreprise a besoin de générer sans cesse beaucoup de croissance pour que son mode de fonctionnement continue de rapporter.
« Le déploiement du capital et le rendement qu'obtiennent ses filiales en Bourse sur ce capital investi sont cruciaux pour la société-mère », explique M. Powell.
Mario Saric, de Banque Scotia, est plus optimiste avec une recommandation d'achat et un cours-cible de 44 $ US et mise sur une hausse annuelle prévue de 25 % de ses honoraires entre 2013 et 2015. Il prévoit aussi une hausse de 10 % du dividende en mai.
Il faut dire que le titre de la société a grimpé de 22,6 % en 2013 et de 30 % en 2012, récupérant ainsi presque toutes les pertes subies pendant la crise financière. Son titre approche du sommet historique de 45,27 $, atteint en mai 2007.
L'engouement pour les actifs tangibles ne dérougit pas