BLOGUE. Avec le ralentissement mondial et les fluctuations des monnaies, rares sont les entreprises offrant aux investisseurs des perspectives de croissance aussi visibles que les émetteurs de cartes de crédit Visa et Mastercard.
Et ce, malgré les pressions croissantes des autorités réglementaires, tant aux États-Unis qu’en Europe, concernant leurs frais et leurs pratiques.
De telles perspectives ont toutefois un prix : Visa se négocie 20,9 fois les bénéfices prévus dans 12 mois, MasterCard, 18,1 fois les siens.
Parmi les entreprises américaines qui dévoilent actuellement leurs résultats de leur premier trimestre, celles qui préviennent que leurs résultats annuels seront pires que prévu sont presque cinq fois plus nombreuses que celle qui prédisent de meilleurs résultats, nettement plus que le ratio habituel de 2,5 depuis 2005, selon une compilation de Morgan Stanley.
Visa vise une croissance de 20 % en 2013
En dévoilant un bénéfice de 4 % supérieur aux prévisions au deuxième trimestre, Visa (NY, V, 178,35 $ US) a porté de 17 à 20 % ses prévisions de croissance annuelle grâce à un plus grand volume de transaction que prévu et l’effet du rachat d’actions de 3 milliards de dollars, des six derniers mois.
Visa prévoit aussi qu’elle dégagera des flux de trésorerie excédentaires d’au moins 6 milliards de dollars américains en 2013.
« Nous sommes de plus en plus confiant dans la capacité de la société de croître son bénéfice à un rythme annuel de 15 à 20 % à moyen terme. Cette confiance justifie de hausser le multiple des bénéfices de 20 à 21 fois les bénéfices prévus en 2014 et le cours-cible de 180 à 185 $ US », explique Darrin Peller, analyste de Barclays.
Moshe Orenbuch, de Credit Suisse, a aussi fait passer son cours-cible de 175 à 185 $ US. Pour 2013, il prévoit une hausse de 12 % des revenus et de 21 % du bénéfice.
MasterCard aussi accélère ses rachats d'actions