BLOGUE. Après une Bourse qui a plus que doublé depuis mars 2009 et qui a gagné 4,3 % depuis le début de 2013, nombreux sont ceux qui prédisent une rechute ou qui ne seraient pas fachés de voir un sain mouvement de repli.
Les coupes budgétaires américaines, un nouvel épisode de crise en Europe et les mesures de la Chine pour freiner le boom immobilier sont les trois derniers soucis qui font craindre un renversement boursier.
Ça fait en effet 505 jours que le S&P 500 américain n’a pas connu de recul de 10 %, le seuil habituellement associé à une « correction », dans le jargon des négociateurs.
Historiquement, une telle avancée ininterrompue n’est pas le prélude à une cassure boursière, nous apprend Birinyi Associates.
Depuis 1962, le Bourse américaine a connu cinq autres épisodes du genre. Dans tous les cas, la Bourse était 9,2 % plus élevée six mois plus tard, et 13 % plus élevée, un an plus tard, précise la firme de recherche.
Dans le marché haussier des années 1990, le S&P 500 s’est apprécié pendant 2 553 jours, sans recul de 10 %.
Le mouvement haussier qui a débuté en 1984 a duré 1 127 jours, dans recul de 10 %.
L’avancée de 2002 a duré 1 673 jours, sans déclin de 10 %.
« Le mouvement haussier actuel, sans correction de 10%, n’est pas hors de l’ordinaire. Statistiquement, il n’y a pas d’indicateur fiable qui conclut que la Bourse est mûre pour un déclin majeur », indique Kevin Pleines, analyste chez Birinyi.