La partie économique n’est pas gagnée
L’économie de 2014 s’annonce meilleure, avec l’amélioration récente des indicateurs d’activité en Europe et en Chine. Aux États-Unis, l’effet des coupes budgétaires diminuera aussi de moitié, l’an prochain, indique le stratège.
La croissance mondiale serait alors mieux distribuée. Une stabilisation en Europe aiderait les pays émergents à exporter davantage, qui à son tour alimenterait la demande pour nos ressources.
Ces pays contribuent encore 80 % de la croissance économique mondiale.
La partie n’est pas gagnée pour autant : l’indice des surprises économiques de Bloomberg est redevenu négatif pour la première fois depuis avril.
Treize des 21 dernières données économiques ont déçu, précise Stéfane Marion, économiste en chef et stratège à la Financière Banque Nationale.
Les deux dernières déceptions : la baisse de 7 % des commandes de biens durables en juillet, ainsi que la chute de 13,4 % des ventes de maisons unifamiliales neuves, en juillet.
L’indice américain des constructeurs a d’ailleurs déjà réagi avec un plongeon de 30,7 % depuis le 14 mai.
Des demandes hypothécaires pour l’achat de maison ont reculé de 15 % depuis dix semaines ; les demandes de refinancement ont chuté de 62 % depuis 15 semaines.
Dans ces circonstances, M. Marion mise donc sur un retrait très graduel de l’assouplissement quantitatif de la Fed.
M. Yardeni croit que la Fed pourrait mettre fin à ses rachats d’obligations, mais continuer de racheter des titres hypothécaires pour soutenir l’immobilier, comme le lui suggèrent deux économistes ayant fait une présentation à la réunion des banquiers mondiaux, à Jackson Hole, la semaine dernière.