BLOGUE. Avec des records déjà franchis pour le S&P Midcap, le Russell 2000 et le Nasdaq et un sommet depuis octobre 2007 pour le Dow Jones, les observateurs sont nombreux à prévenir les investisseurs qu’il est trop tôt pour crier victoire, vendre ses obligations et se ruer sur les actions.
Surtout que les sommets boursiers ont atteint la page une du New York Times et du USAToday.
Le mur budgétaire et le plafond de la dette américains reviendront hanter les marchés au début de mars et l’Europe est toujours en convalescence avec des dettes qu’elle ne pourra jamais rembourser, disent ces experts.
« Les gains boursiers sont-ils réels, la croissance économique est-elle réelle ou sont-ils une simple illusion créée par la magie de l’inflation (chute des taux) », écrit Paul Vigna, dans le Wall Street Journal.
Indice contraire fiable
La stratège Savita Subramanian, de Bank of American Merrill Lynch, voit dans ce scepticisme une raison pour que la Bourse continue de s'apprécier.
L’indicateur Sell Side Consensus qui mesure l’optimisme des stratèges de Wall-Street envers les actions a grimpé de 2,8 points à 49,8 en janvier, par rapport à un plancher historique de 43,9, en juillet 2012.
Cet indicateur indique que les courtiers recommandent en moyenne à leurs clients de consacrer 49,8 % de leur portefeuille aux actions.
« Même si le S&P 500 a déjà gagné 10 % depuis six mois, la Bourse s’est appréciée en moyenne de 24 % sur 12 mois et de 46 % sur 24 mois, après que l’indicateur d’optimisme ait touché un plancher, depuis 1989 » , précise-t-elle.
Le manque de confiance de Wall Street envers les actions demeure près d'un plancher extrême, sur une base historique, ajoute Mme Subramanian.
En janvier, les stratèges de Wall Street recommandaient une pondération de 49,8 % en actions, comparativement à une moyenne de 60 à 65 %, à long terme.
Lorsque l’indice de confiance de Wall Street est inférieur à 50, la Bourse donne un rendement positif sur 12 mois, 100 % du temps.