La chute de l’or n’est-elle pas un signe que l’assouplissement planétaire sans précédent ne réussit pas à stimuler les économies suffisamment pour enrayer la déflation ?
Vincent Delisle, stratège de Banque Scotia, n’y voit rien d’aussi sinistre.
« L’or fonctionne quand le S&P 500 va mal. Comme le dollar américain et le S&P 500 font très bien depuis 12 à 18 mois, l’attrait de l’or ne colle plus. Le ratio qui compare l’indice S&P 500 au cours de l’or a touché un creux en 2010. Ce ratio remonte depuis et ce n’est pas fini. Le mythe de l’or se dégonfle », explique-t-il.
Martin Roberge, stratège quantitatif chez Canaccord Genuity est tout aussi zen.
« L’appréciation du dollar américain et l’amélioration de l’économie mondiale diminuent l'attrait refuge de l’or. Les attentes inflationnistes ne grimpent pas non plus malgré l’assouplissement record des banques centrales. Coincée entre les forces de l’inflation et de la déflation, la bulle de l’or se désenfle, comme toutes les autres bulles avant elle ».