Les observateurs sont de plus en plus nombreux à prédire que le mouvement haussier en Bourse tire à sa fin, en raison de la récession qui se confirme en Europe, du ralentissement plus prononcé que prévu en Chine, du plafonnement des marges bénéficiaires des entreprises américaines et de la fin de l’effet du temps doux sur les données économiques américaines.
La firme de recherche institutionnelle de Montréal BCA Research, pour sa part, persiste et signe.
Ses stratèges estiment au contraire que tous les ingrédients sont encore en place pour que la hausse boursière se poursuive.
« On peut même parler de conditions idéales pour les classes d’actifs plus à risque, soit une croissance économique modérée, une inflation modeste, des politiques monétaires hyper-stimulantes ainsi que des petits et des plus gros investisseurs encore peu friands des actions », écrivent ses stratèges, dans un court aperçu en ligne d’un bulletin destiné à ses clients.
L’Europe est en récession et ses gouvernements doivent encore réduire leurs dettes, mais la Banque centrale européenne, a réussi à diminuer le spectre d’une faillite systémique. Ses rachats d’obligations devraient donc avoir, au fil du temps, le même effet bénéfique que les rachats de la Réserve fédérale, en libérant le capital que les institutions financières peuvent prêter, fait aussi valoir BCA.
Enfin, le gouvernement chinois mettra en œuvre d’autres mesures pour stimuler son économie essouflée, en plus des mesures ciblées déjà instaurées pour baisser les taux et pour inciter certaines banques à prêter davantage, tout en freinant la bulle immobilière.