Les analystes prévoient que la Banque Nationale augmentera son dividende de 4 à 9 %
La décision inattendue de la Banque Scotia de vendre son bloc de 37 % dans le gestionnaire de fonds CI Financial et une dévaluation de 420 M$ par la Banque CIBC de ses actifs aux Caraïbes, viennent pimenter le dévoilement habituellement sans histoire des résultats du deuxième trimestre des banques.
D’ici la fin du mois, les six grandes banques publieront leurs résultats. La Banque Royale ouvre le bal le 22 mai ; la Banque CIBC ferme la marche le 29 mai.
Trois analystes consultés prévoient une hausse moyenne de 5 à 8 % des bénéfices des banques au deuxième trimestre, grâce à un bon volume de prêts, un faible taux de mauvaises créances, des marges d’intérêts stables et une raison REER record, explique Sohrab Movahedi, de BMO Marchés des capitaux.
Grâce aux faibles taux, le marché immobilier et l’économie se portent encore assez bien pour faire croître les prêts et pour garder les provisions pour pertes sur prêts à un niveau d’à peine 0,32 % de l’encours des prêts totaux.
Les six grandes banques tirent en effet encore la moitié de leur rentabilité de leurs activités bancaires traditionnelles au Canada, rappelle Peter Routledge, de la Financière Banque Nationale.
L’analyste s’attend toutefois à ce que les provisions pour pertes sur prêts douteux recommencent à augmenter à partir de 2015.
Les profits tirés de la gestion du patrimoine devraient croître de 9 %, prévoit M. Movahedi, grâce à la hausse des Bourses, aux entrées de fonds de la part des investisseurs et au levier de rentabilité propre à ces activités.
« Si les Bourses coopèrent, la gestion du patrimoine pourrait devenir un important carburant pour les bénéfices des banques », dit-il.
Quelques hausses de dividendes au menu
La Banque Nationale augmentera son dividende de 9 %, prévoit M. Routledge, conforme à son engagement de relever son dividende deux fois par année. M. Movahedi prévoit une hausse plus modeste de 4 à 5 %.
Robert Sedran, de CIBC Marchés mondiaux, s’attend aussi à ce que la Banque Laurentienne et Canadian Western Bank majorent leur dividende de 11 % et 6 %, respectivement.
La Banque BMO pourrait relever le sien de 3 % et s’engager elle-aussi à l’augmenter à tous les des deux trimestres, croit M. Routledge.
M. Sedran, de CIBC, croit plutôt que la Banque BMO attendra un autre trimestre avant de majorer son dividende puisque son dividende actuel est élevé par rapport à ses bénéfices.
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