Dans leurs prévisions pour 2012, plusieurs stratèges pensent que les marchés émergents reprendront le haut du pavé en cours d’année, après deux mauvaises années.
Environ 69 % des gestionnaires canadiens sondés par Investissements Russell Canada en novembre prévoient que les Bourses des pays émergents procureront un rendement positif en 2012. Cet optimisme repose sur l’évaluation plus raisonnable des indices de ces pays ainsi que sur la prévision d’une croissance supérieure à celle des pays développés qui imposent des mesures d’austérité, dit Gregory Nott, chef des placements pour Investissements Russell Canada.
Depuis octobre 2010, les Bourses des pays émergents ont donné un rendement inférieur de 23 % à l’indice américain S&P 500. Si bien qu’elles se négocient à un multiple de 8,9 fois les bénéfices prévus dans 12 mois, par rapport à une évaluation de 10,5 fois pour l’indice MSCI monde et de 11,6 fois pour le S&P 500.
Surtout, les gouvernements et les banques centrales des pays émergents ont les moyens de réanimer leurs économies par l’intermédiaire de plans de relance.
Mais au lieu de miser sur les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) grâce aux FNB, pourquoi ne pas faire appel aux multinationales américaines. Après tout, les entreprises de l’indice phare S&P 500 réalisent 17 % de leurs revenus dans les pays émergents.
Ces grandes sociétés ont passé l’épreuve du temps. Plusieurs versent des dividendes avec régularité depuis des lustres.
De plus, ces colosses américains se plient depuis longtemps aux normes comptables occidentales, offrant ainsi une certaine sécurité à l’investisseur par rapport aux pratiques parfois opaques des sociétés du BRIC.
L’indice NYSE Arca Major Market Index (XMI), qui comprend vingt titres américains de premier ordre, tels que Walmart, Mc-Donald’s et Johnson & Johnson, se négocie à un multiple de 11,9 fois les bénéfices prévus de ces sociétés, qui versent un dividende moyen de 2,5 %.