BLOGUE. On ne peut pas conduire sans permis et si on ne pouvait pas emprunter sans avoir passé son "permis d'emprunter"? Une idée du chroniqueur James Surowiecki du New Yorker que j'adopte d'emblée. S'il démarre un groupe Facebook sur ce thème je jure de m'y incrire.

La réforme financière d'Obama devrait être adoptée cette semaine. Une réforme imparfaite certes, comme le rappelle la chroniqueuse Katrina vanden Heuvel du Washington Post, mais qui contient tout de même des éléments positifs dont une certaine forme de protection pour les consommateurs.

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Toutefois, c'est bien beau de protéger les consommateurs contre tout un chacun, mais j'ai toujours appris que la main le plus secourable se trouve au bout de notre bras. Et si on apprenait aussi aux consommateurs à se protéger eux-mêmes?  C'est ce que l'on appelle la litératie financière.

Il ne s'agit pas de transformer tout le monde en super investisseur mais plutôt d'en savoir assez pour savoir qu'on n'en sait pas assez... En fait, moins en en connait, moins on se renseigne et plus et on fait confiance...

Je vous invite à vous procurer l'excellent ouvrage de Gary Rivlin, Broke USA qui relate comment les pauvres sont devenus une business florissante au États-Unis. Des proies faciles pour l'endettement et la surconsommation.

Je ne nie pas que nous avons tous notre responsabilité face à notre niveau d'endettement, mais dans le cas de ceux qui n'ont aucune notion économique et financière, il s'agit d'une responsabilité partagée.

Évidemment, mes commentaires ne s'appliquent pas qu'aux États-Unis. Des cours d'éducation économique et financières sont essentiels pour tous les petits Québécois. Mais, aux dernières nouvelles, le seul qui existait a été aboli. Bravo!