Bourse: les titres de petite capitalisation sont-ils morts et enterrés?

Publié le 31/05/2024 à 07:30

Bourse: les titres de petite capitalisation sont-ils morts et enterrés?

Publié le 31/05/2024 à 07:30

Un graphique d'analyse technique.

Depuis dix ans, les titres de petite capitalisation n'ont pas récompensé la prise de risque plus élevée des investisseurs. (Photo: 123RF)

BALADO. Les titres de petite capitalisation ont offert des performances décevantes par rapport à ceux d'entreprises de grande capitalisation au cours de la dernière décennie.

 

 

Malgré cela, Vincent Fournier, gestionnaire de portefeuille à Claret, croit que cette catégorie d'actif, qui regroupe les entreprises dont la capitalisation boursière est inférieure à deux milliards de dollars aux États-Unis et de moins de 800 millions de dollars au Canada, a toujours sa place dans les portefeuilles.

«Quand on investit dans les petites capitalisations à long terme, on devrait avoir un rendement qui est considérablement supérieur aux titres de grosse capitalisation pour deux raisons. Premièrement, il est plus facile pour une petite entreprise de croître que pour une autre de grande taille qui est arrivée à maturité. Deuxièmement, les investisseurs exigent habituellement un rendement plus élevé pour récompenser une prise de risque qui est aussi plus importante», explique-t-il.

Or, depuis dix ans, les titres de grande capitalisation ont offert de biens meilleurs rendements, tant aux États-Unis qu'au Canada, au point où Vincent Fournier parle d'hécatombe des titres de petite capitalisation.

«Si on regarde la performance des titres de grande capitalisation, comme le S&P 500 aux États-Unis, on arrive à un rendement annuel moyen de 12,9%, comparativement à 8,75% pour le secteur des petites capitalisations. Au Canada, l'indice S&P/TSX a offert un rendement annuel moyen de 7,2% depuis dix ans, comparativement à seulement 3,6% pour les petites capitalisations», raconte-t-il.

Il concède que dans ce contexte, les investisseurs pourraient être tentés de bouder les titres de petite capitalisation, mais que ceux qui persévèrent seront récompensés lorsqu'un renversement de tendance se produira.

Il soutient qu'un portefeuille bien diversifié pourrait contenir de 10% à 20% de titres de petites capitalisations. «Par contre, étant donné que ce sont des titres qui sont un peu moins suivis par les analystes, c'est un petit peu plus difficile pour un investisseur de se bâtir son propre portefeuille. Il est préférable de retenir les services de gestionnaires professionnels», dit-il.

Aux États-Unis, deux indices boursiers ciblent des entreprises de petite capitalisation, soit le Russell 2000 et le S&P 600. Vincent Fournier dit préférer le S&P 600, puisque les conditions d'inclusion dans l'indice sont plus sévères.

À propos de ce blogue

Le blogue des Gestionnaires en action permet à des gestionnaires de portefeuille de commenter divers éléments de l'actualité boursière et financière qui retiennent l'attention.

Denis Lalonde
Sujets liés

Bourse

Sur le même sujet

Nvidia devient brièvement première capitalisation mondiale en Bourse

Mis à jour le 18/06/2024 | AFP

La valorisation du groupe de Santa Clara est montée jusqu'à 3333 milliards de dollars américains, selon l'AFP.

À surveiller: Guru, Empire et Quincaillerie Richelieu

Mis à jour le 18/06/2024 | Catherine Charron

Que faire avec les titres de Guru, Empire et Quincaillerie Richelieu? Voici des recommandations d'analystes.

OPINION Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale
Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne
Les nouvelles du marché du mardi 18 juin
Mis à jour le 18/06/2024 | Refinitiv
Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture mardi 18 juin
Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

Blogues similaires

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.

Nouveaux sommets des marchés: occasion d'investissement ou risque accru?

05/04/2024 | Richard Langevin

EXPERT INVITÉ. Quel investisseur n’a pas déjà rêvé de réintégrer le marché le 23 mars 2020 après le recul pandémique?

L'éloge de la lenteur

14/06/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Même si on prend des vacances, nos sociétés n’arrêtent pas de travailler pour nous.