Ces cas d'insalubrité et de risques alimentaires se comptent aussi par centaines dans la restauration. Combien de fois avons-nous vu que tel ou tel restaurant s'était vu infliger une amende de quelques centaines de dollars parce qu'il ne respectait pas les règles d'hygiène les plus élémentaires ? Quelques centaines dollars pour mettre quotidiennement en danger la santé de nos familles, de nos enfants, de nos petits- enfants... J'ai beaucoup de mal avec cette évaluation financière du risque et de ses conséquences. Et si par hasard des charges trop lourdes imposaient une fermeture de l'établissement, je reste persuadée que le propriétaire incriminé s'empressait d'ouvrir, quelques semaines plus tard, un autre restaurant sous un autre nom, mais avec très probablement les mêmes méthodes.
Une responsabilité partagée
D'autres cas me viennent en tête et me mettent dans une colère que j'essaie de contenir en écrivant ces quelques lignes. Oui, j'en veux à ces commerçants et à ces entrepreneurs irresponsables et dangereux, mais j'en veux aussi à certaines institutions, aux organismes de contrôle, aux gouvernements, à des lois trop souvent archaïques et à une réglementation qui devrait permettre de fermer définitivement tous ces établissements sans laisser à leurs propriétaires la possibilité de sévir à nouveau dans un domaine aussi sérieux que celui de notre santé.
Ces affaires, qui sont à la une des médias pendant deux ou trois jours, sont vite oubliées. On passe à autre chose, et malgré la bonne volonté apparente de tous ceux qui s'expriment à ce moment-là, on ne sait jamais vraiment ce qui se passe après ni si les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus jamais ont été réellement prises et suivies d'effets.
Peut-être que certains me trouveront un peu critique et suspicieuse à l'égard de certaines instances. J'ai des raisons de l'être. J'oeuvre depuis des années dans un domaine thérapeutique qui m'est cher, celui de la prévention, et vous êtes à mille lieues d'imaginer les obstacles et les embûches que j'affronte et les bâtons qu'on peut me mettre dans les roues toutes les fois que je tente de proposer des solutions simples et efficaces pour améliorer la santé, l'hygiène alimentaire et le bien-être de chacun. Assurément parce que je viens bousculer certaines habitudes et probablement quelques chasses gardées. Mais cela fera peut-être l'objet d'une future chronique.
Danièle Henkel a fondé son entreprise en 1997, un an après avoir créé et commercialisé le gant Renaissance, distribué partout dans le monde. Mme Henkel a été plusieurs fois récompensée pour ses qualités de visionnaire et son esprit entrepreneurial. Elle est juge dans la téléréalité à caractère entrepreneurial Dans l'oeil du dragon, diffusée à Radio-Canada.