Par conséquent, les banques américaines profiteront d'un contexte plus favorable au cours des prochaines années.
L'évaluation
Des deux côtés de la frontière, les titres bancaires se négocient à des ratios plus élevés que pendant la crise, mais moins élevés qu'avant la crise. Par exemple, au Canada, les titres bancaires se vendent en moyenne à 2,6 fois leur valeur comptable tangible, selon BMO, par rapport à 2,1 fois au premier trimestre de 2009 et de 3,1 fois au premier trimestre de 2005.
Aux États-Unis, les sept banques américaines les plus importantes se vendent à 1,3 fois leur valeur tangible par rapport à 1,1 fois il y a six ans et 3,1 fois il y a 10 ans.
Au Canada, les actions des banques se vendent à 11 fois leurs bénéfices prévus pour l'exercice qui se termine en octobre 2016, avec un taux de rendement de dividende de 3,97 %, selon Scotia Capital. C'est environ la moyenne historique depuis 15 ans. La Banque TD (TD, 55,37 $) est la plus chère, à 11,5 fois, et la Banque CIBC (CM, 95,63 $), la moins chère, à 8,5 fois.
La croissance prévue des bénéfices jusqu'en 2017 est très faible toutefois. Les analystes de Scotia prévoient 5 % de croissance en 2015, 4 % en 2016 et 6 % en 2017.
Aux États-Unis, les grandes banques se vendent dans l'ensemble aussi à 11 fois les bénéfices de 2016 (31 décembre), mais la croissance prévue est supérieure. Les analystes prévoient ainsi en moyenne une croissance de plus de 10 % par an pour les cinq prochaines années.
Malgré cela, des titres comme JP Morgan, Bank of America et Citigroup se vendent aux environs de 10 fois les bénéfices.
Par exemple, JP Morgan se vend 10,4 fois ses bénéfices prévus de 2016, selon Value Line Investment Survey. Ce service de recherche prévoit une croissance annuelle de 8,5 % d'ici 2020.
Les banques américaines sont ainsi plus solides que jamais et ont un bon potentiel de croissance à long terme, tout cela à une évaluation raisonnable.