Ensuite, du côté fondamental aussi, les signes ne sont pas réjouissants. Il faut se rappeler que l'élément déclencheur a été le refus de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de réduire sa production, avec en tête l'Arabie saoudite, déterminée à ne pas céder de parts de marché aux nouveaux producteurs dérangeants, comme ceux des États-Unis.
Depuis cette décision et malgré la baisse sensible des prix, il n'y a aucune indication selon laquelle la production fléchira à court terme. Les pays de l'OPEP ont maintenu la ligne dure en mentionnant qu'il n'est pas question de changer leur politique. Les producteurs américains non plus ne bougent pas, les plus faibles justement continuent de produire à perte pour générer des liquidités leur permettant de s'acquitter de leurs obligations financières. Au Canada également, les producteurs sont déterminés à maintenir leur exploitation, les coûts de fermeture et les délais étant trop élevés.
Par exemple, Canadian Natural Resources a annoncé le 12 janvier qu'elle prévoyait augmenter sa cadence de production cette année par rapport à celle de 2014.
Sur le plan économique, il peut être rentable d'augmenter sa production totale, ce qui a pour effet de diminuer son coût de production par baril.