Blogue. Depuis le creux de la crise financière de 2008-09, la Chine a perdu son rôle de leader. Du moins, son marché boursier n’est plus la locomotive qu’il était.
Par exemple, depuis un an, l’indice Shanghai a gagné 2,6%, ce qui est minable par rapport au 18% de notre indice S&P/TSX et par rapport au 22,6% du S&P 500 aux États-Unis.
Depuis deux ans, c’est un peu la même chose avec une appréciation de 36% du S&P/TSX et de 48% du S&P 500 qui se compare à un faible 5,6% pour l’indice chinois.
Sur trois ans, ce qui nous fait revenir à mai 2008, l’indice Shanghai est en baisse de 21% contre une baisse de 7,7% pour la Bourse canadienne et de 4,3% pour l’indice américain (je n’ai pas inclus les dividendes dans mes calculs).
Si vous voulez une explication, ce n’est pas que la Bourse chinoise a été épargnée pendant la crise. De son sommet d’octobre 2007 à son creux une année suivante, elle a fondu de 73%! Environ une année plus tard, l’indice Shanghai avait pratiquement doublé, alors on ne peut pas dire non plus qu’elle n’a pas participé à la reprise.
En fait, la Bourse en Chine piétine depuis que les investisseurs ont réalisé que les autorités là-bas cherchent à ralentir la croissance économique dans le but d’éteindre les risques de spirale inflationniste.
Ce qui signifie que la Bourse chinoise est dans la situation inverse à celles en Amérique du Nord où les autorités cherchent à stimuler la croissance économique.
Il est certain que les investisseurs préfèrent le contexte ici, ce qui aide considérablement nos Bourses.
Bernard Mooney