BLOGUE. Les fractionnements d’actions sont de plus en plus rares. Et pour l’investisseur à long terme, c’est une bonne chose.
Lors d’un fractionnement d’actions, la société ouverte augmente son nombre d’actions en circulation dans le but de diminuer le cours de son titre, supposément pour le rendre plus abordable. Par exemple, si la société ABC dont le titre se transige à 100$ fractionne ses actions sur la base de deux nouvelles actions pour une ancienne, chaque actionnaire se retrouvera avec deux fois plus d’actions. Par contre, la valeur de chacune de celles-ci sera scindée en deux. Il est important de prendre note que la valeur totale de l’entreprise ne change pas.
L’inverse, appelé «reverse split», est lorsqu’une société diminue son nombre d’actions dans le but d’augmenter le prix du titre en Bourse. Par exemple, la société XYZ restructure son capital-actions sur la base d’une nouvelle action contre 10 anciennes actions et voit le prix de son titre passer de 1$ à 10 $. Dans ce cas, le but visé le plus souvent est de gagner, presque instantanément, une certaine respectabilité, plusieurs gestionnaires institutionnels boudant les titres se vendant à moins de 5$.
Selon Standard & Poor’s et Bloomberg, entre 2004 et 2007, il y a eu en moyenne 35 sociétés faisant partie de l’indice S&P 500 par année qui ont fractionné leurs actions. Jusqu’à maintenant en 2012, seulement quatre titres du S&P 500 ont fractionné par rapport à 16 en 2011.
Le sommet a été de 102 en 1997.
D’une certaine manière, le fractionnement d’actions est une pratique qui fait partie du folklore boursier. Ainsi, de nombreux conseils d’administration ont pris l’habitude de fractionner lorsque leur titre atteignait un certain prix (souvent à partir de 50$, pour faciliter, disait-on l’achat d’un lot régulier de 100 actions par l’investisseur individuel.
Indirectement, une telle décision était le signal que tout allait bien chez cette compagnie et que la direction voyait l’avenir avec optimisme.
Prix moyen en hausse
Un résultat indirect de la diminution relative des fractionnements est d’augmenter le prix moyen du titre en Bourse. Le 30 avril, le prix moyen du titre faisant partie du S&P 500 a atteint 58,52$, selon Bloomberg. C’est 9,1% de plus que lorsque cet indice a atteint son sommet de tous les temps en octobre 2007. Pourtant, le S&P 500 est encore 13% plus bas que ce record.