L'exemple de Dollarama

Publié le 07/12/2011 à 09:15

L'exemple de Dollarama

Publié le 07/12/2011 à 09:15

Blogue. En conférence, j’explique l’importance d’investir dans des sociétés de qualité et d’éviter comme la peste toutes ces entreprises qui reposent uniquement sur un concept ou une idée (les concept stocks).

En regardant les résultats de Dollarama ce matin, je ne peux m’empêcher de constater qu’elle a bien sa place dans la première catégorie.

D’abord, vous lirez que Dollarama a mieux fait que prévu, avec des bénéfices par action de 0,55$ par rapport aux prévisions de 0,52$.

Le plus important, c’est tout ce qui a provoqué ce résultat. D’abord, des revenus en progression de 12,5%, avec une partie provenant des ventes comparables (+5,1%) dans un contexte économique assez difficile, voilà qui est excellent.

Mais, le plus impressionnant, c’est le travail de la direction pour améliorer sa rentabilité. La marge brute est passée de 36,2% à 37,0%, les frais généraux exprimés en pourcentage des revenus sont passés de 19,4% à 19,0% et les charges financières ont baissé. Ce qui a permis au détaillant d’améliorer ses marges bénéficiaires nettes, ces dernières passant de 8,8% à 10,4% pendant le trimestre (et de 9,6% pour ses trois premiers trimestres). Ce qui signifie que chaque fois que vous dépensez un dollar chez Dollarama, la société réalise environ 10 sous de profits pour ses actionnaires.

Si vous connaissez d’autres détaillants qui réalisent des marges nettes de plus de 10%, svp, faites-moi parvenir leur nom et vite à part ça!

Dollarama a 690 magasins et continue son expansion à un bon rythme.

Le seul problème de la société, lors de son introduction en Bourse, était son endettement élevé. Mais la direction a utilisé l’argent généré par l’exploitation pour le réduire. Au 30 octobre, elle avait seulement 258,9M$ de dette nette (après avoir soustrait l’encaisse). Cela se compare à des capitaux propres de 833M$ et aux 145M$ qu’elle a généré à ses trois premiers trimestres de l’exercice en cours.

Avec de tels chiffres, il n’est pas surprenant que le titre ait si bien fait. Elles sont archi rares les sociétés canadiennes de cette qualité.

Bernard Mooney

 

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