Blogue. « Microsoft est sur la route de la désuétude. Rien ne peut être fait. Ça prendra du temps, mais cette société de 200 milliards de dollars US est finie! »
J’ai bien souri lorsque j’ai lu ce passage d’une chronique récente publiée dans un journal de Toronto. J’ai pensé au contraste fantastique entre la vision qu’on a de Microsoft par rapport à Apple. Tout ce que cette dernière touche semble se transformer en or alors que dans le cas de Microsoft…..
Un magazine américain spécialisé en technologie fait d’ailleurs sa manchette sur Apple avec le titre suivant : « L’invincible Apple ».
Tout cela en dit long, n’est-ce pas? Mais ça dit quoi exactement à l’investisseur à long terme?
D’abord, de se méfier comme la peste d’Apple! En effet, lorsqu’une société est glorifiée aussi unanimement, ce n’est pas bon signe. Historiquement, cela signifie qu’elle est sur le point de glisser de son piédestal.
En passant, je ne dis pas cela en raison de l’évaluation du titre, car si on considère sa performance, le titre d’Apple n’est pas vraiment surévalué.
Quant à Microsoft, le titre n’a rien fait depuis de nombreuses années et pratiquement tout le monde a lancé la serviette. De plus, ses initiatives d’affaires ont tendance à floper depuis quelques années, quelques fois de façon spectaculaire.
Dans l’article mentionné au début, le chroniqueur mentionne que Microsoft est profondément incapable d’innover. C’est exagéré, mais loin d’être faux.
De plus, personnellement, j’estime que la direction gère très mal son capital, liquidant des milliards de dollars dans des initiatives peu rentables et hors de ses compétences (X-Box est un exemple). Au lieu de reconnaître ses limites et reconnaître aussi que sa période de croissance élevée est finie pour se concentrer davantage à l’enrichissement de ses actionnaires.
Mais tout cela est bien connu des investisseurs. Et le titre peut être un bon placement malgré tout ça.
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à 9,1 fois ses profits de 2011 (excluant l’encaisse), le titre est tellement déprimé, tellement délaissé et tellement mal-aimé qu’un rien le fera rebondir significativement.
Alors qu’Apple pourrait vivre l’inverse….
Bernard Mooney