Blogue. L’histoire d’amour entre les grands financiers de Wall Street et la présidence de Barack Obama semble terminée.
Il y a d’abord un virage important dans le sens que prennent les contributions politiques. Il y a moins de deux ans, les Démocrates recevaient 70% des dons de Wall Street; aujourd’hui, ce sont les Républicains qui reçoivent 68 % de leurs dons.
De plus, à en croire le New York Times, plusieurs grands financiers qui ont ouvertement appuyé M. Obama en ont assez de ses politiques interventionnistes.
Le quotidien new-yorkais nomme par exemple Steven A. Cohen fondateur du hedge fund SAC Capital Advisors qui «recrute» actuellement chez les Républicains alors qu’il avait appuyé le président actuel.
Si la perte de quelques amis et supporteurs à Wall Street n’est pas surprenante dans le contexte de la récente réforme du secteur financier, c’est tout de même une tendance à suivre pour au moins deux raisons. Si la tendance se poursuit, elle pourrait contribuer à faire disparaître les dernières chances de réélection de Barack Obama.
D’autre part, et c’est plus grave, le milieu américain des affaires commence à remettre en question le leadership du président et de Washington en général. Des gens d’affaires qui ne font pas confiance dans leur gouvernement, ce sont des entrepreneurs réticents à investir dans leur pays, à lancer des projets et à créer des emplois.
C’est donc une tendance importante à suivre pour l’économie.
Bernard Mooney