Pas seul
À plusieurs reprises, Bernie Madoff souligne que bien des gens savaient et choisissaient de fermer les yeux. «Il est important de mentionner encore une fois que la plupart de mes clients professionnels étaient bien conscients de la façon dont je transigeais. Banques et fonds ont été dans une forme ou une autre des complices», écrit-il.
«Il est difficile d’imaginer tous les maux et toute la corruption qui existent dans le gouvernement et sur Wall Street.»
Enfin, il tente de démontrer qu’il n’est pas si vilain, par exemple parce qu’il n’a jamais tenté de déguerpir. «Je n’y ai même jamais pensé.»
Comme bien des escrocs, la tentation est grande pour Bernie Madoff de se prendre pour une victime. C’est une tendance humaine que de pointer du doigt les autres pour ses erreurs. M. Madoff n’y fait pas exception.
Quand il mentionne que des pros étaient au courant, je pense qu’il pourrait bien avoir raison. Dans le sens que bien des professionnels devaient, de temps en temps, se poser des questions quant à la légitimité de ses activités. Mais dans les années de prospérité, bien des gens de l’industrie ont le réflexe de regarder ailleurs dans ces situations…en autant qu’ils font de l’argent.
Qu’en pensez-vous?
Bernard Mooney