Blogue. Dans ma chronique du journal de la semaine dernière, j’ai expliqué pourquoi les obligations d’épargne sont un mauvais placement.
Or, j’ai reçu un témoignage d’un lecteur qui illustre à merveille mon idée. Le voici :
« Dans votre chronique du journal Les Affaires du 20 novembre, vous démontrez le peu d'attrait qu'il y a dans les Obligations d'épargne du Canada offertes à 0,65 %. Comme vous avez raison! Je vais vous raconter une anecdote.
À l'été 1982, avec un ami j'avais loué pour la saison un chalet sur le bord d'un lac des Laurentides. La propriétaire m'annonça qu'il était à vendre et que je pouvais l'acquérir pour 40 000 $. Ayant quelques économies, l'idée me plaisait mais j'avais des obligations d'épargne du Québec qui rapportaient en toute tranquilité 16% ainsi que deux ou trois CPG aussi rentables, le tout pour environ 30 000 $, de sorte que je déclinai son offre.
Quelle erreur! Peu de temps après, mes placements vinrent à échéance et force fut de constater que les rendements offerts avaient beaucoup baissé. De plus, les généreux intérêts que j'avais encaissés avaient été amputés fortement par les impôts de sorte que je réalisai que je ne m'étais pas vraiment enrichi, d'autant plus que les deux dernières autos que j'avais achetées étaient pas mal plus chères qu'avant.
Quelques années plus tard je passais devant le fameux chalet et je vis qu'il était à vendre; le prix était de 145 000 $! Je réalisai qu'avoir acheté ce chalet , qui serait payé depuis longtemps, j'aurais une bien meilleure valeur entre les mains en plus d'en avoir profité pendant toutes ces années. En 2010, il vaut probablement 300 000 $. Depuis, j'ai appris ma leçon, les obligations et les CPG, très peu pour moi, à part quelques liquidités pour les imprévus. Depuis ce temps, mon argent est pleinement investi dans de l'immobilier et à la Bourse et mon patrimoine augmente constamment. Si des placements à 16% suscitent des regrets, imaginez des placements à 0,65%! »
-P. L.
Ce lecteur a compris les grandes limites des obligations, en commençant par l’inflation et le risque du réinvestissement. Il a compris également que la façon de s’enrichir, c’est d’être propriétaire. Propriétaire d’immeubles, d’entreprises privées ou d’entreprises en Bourse. Il n’y a pas beaucoup d’autres choix.
Bernard Mooney