Blogue. Un regard aux plus récentes statistiques américaines montre une reprise qui se poursuit, mais sans accélération importante. En fait, comme c’est souvent le cas, il y a des statistiques pour les optimistes comme pour les pessimistes.
Par exemple, hier, le gouvernement américain a fait passer de 2 à 2,5% son estimation de croissance pour le troisième trimestre. Mais cette nouvelle positive est passée complètement inaperçue au milieu des inquiétudes coréennes.
Ce matin, les données hebdomadaires sur le chômage sont fort encourageants et à elles seules ont fait progresser les indices boursiers avant l’ouverture. Par contre, les commandes en biens durables ont reculé de 3,3% en octobre alors que les économistes prévoyaient la stabilité.
Ce segment de l’économie a été très fort depuis le creux de la récession. Un ralentissement significatif ne serait pas une bonne nouvelle.
Toutefois, les consommateurs continuent de dépenser. Les dépenses à la consommation ont progressé de 0,4% en octobre après un mois de septembre révisé en hausse de 0,1% à 0,3%. C’est le quatrième mois consécutif de hausse.
Par ailleurs, l’indice inflationniste des prix (Personal consumption expenditure price index) a été stable pour un deuxième mois de suite. Il a progressé de 0,9% lors des 12 derniers mois. Certains y voient un signe inquiétant de déflation, moi j’y vois la stabilité du pouvoir d’achat.
Dans l’ensemble, les données sont correctes et appuient la thèse de la poursuite de la croissance, même si le rythme pourrait être plus rapide. Le principal facteur de retenue reste la confiance des consommateurs et celle-ci ne s’améliorera que progressivement, avec le temps.
Bernard Mooney